HOMMAGE à Jacques BORREL
17 avril 2019. Jacques Borrel nous a quitté. Il va énormément me manquer, nous manquer.
La Dépêche Du Midi Tarn-et-Garonne
TÉMOIGNAGES
" Un grand homme vient de nous quitter.
Sa passion pour la Nature et la photographie n'a d'égale que son talent et son perfectionnisme.
Nous étions quelques uns à l'avoir vu lors de sa conférence sur les oiseaux des falaises de l'Aveyron à Cazals. Même là, sa force, son courage, son envie avaient été exceptionnels pour nous conter la vie du grand duc, du faucon pèlerin malgré les évènements. Je souhaite lui rendre ici hommage en mon nom et au nom de la SSNTG." Pierre.
" garderons de bons souvenirs du prof et de celui qui a su voir la belle nature avec des heures de patience... " Françoise.
" Nous aussi nous garderons le souvenir d'un homme passionné (et d'un chasseur repenti ! ) par la nature et ses beautés. Nous n'oublierons pas le malin plaisir qu'il prit, lors de la soirée nature à Cazals, à nous demander de chercher sur ses photos de falaises où étaient les grands ducs ? Une façon ludique d'éveiller notre conscience à la présence de ce monde merveilleux, parallèle au nôtre, que nous côtoyons trop souvent sans en voir les richesses.
Désormais, nous scruterons les falaises avec acuité et, à défaut de trouver les grands ducs, nous sentirons la présence de Jacques... " Jean.
" Nous sommes très tristes de cette nouvelle. Nous avons connu Jacques récemment et nous avons été touché par cet homme aussi courageux, profondément gentil, humble et avec un amour aussi fort pour les animaux et la nature. ..." Rachel.
"Je découvre à l’instant cette triste nouvelle qui me bouleverse ainsi que mon épouse. Nous garderons le souvenir d’un homme exceptionnel qui aimait transmettre ses passions. Il m’a ouvert une très grande fenêtre sur la nature. Je lui dois toutes mes connaissances en photographie... " Jean-Paul
"Une pensée amicale pour Jacques, en remerciement de tous les merveilleux moments passés ensemble. Il est devenu un de ses oiseaux chéris...." Christie
"Une bien triste nouvelle mais qui doit mettre un terme à de longues souffrances. Il restera de ce monsieur ses magnifiques réalisations photographiques .... " Michel.
"Magnifique homme, merveilleuse résistance, que la nature l'accueille comme il l'a certainement aimée.. hommage à ce grand Homme "animalier" ....." Pierre.
"Un grand serviteur de la cause animale s’en est allé !..." Jean-Claude.
"...Nous avons eu le bonheur et l'honneur de connaître ce grand défenseur de la nature; il nous a fait découvrir des moments animaliers magnifiques et émouvants. Nous sommes très heureux que vous ayez participé à notre petit film car ainsi, il sera toujours présent parmi nous. Nous ne l'oublierons pas et je ne regarderai plus jamais les oiseaux de la même façon..." La Symphorine.
"...Jacques Borrel nous a quittés, suite à une "longue maladie". C'était notre photographe-caméraman animalier. Il avait animé récemment une conférence sur les oiseaux des falaises de l'Aveyron (voir précédemment). Il s'est bien battu, son amour de la nature lui a permis de "tenir". Si vous habitez notre contrée, vous l'avez certainement vu, souvent le soir, à l'affut pour obtenir l'image fugitive des amours des faucons pélerins ou des grands ducs, suivre leurs progénitures au fur et à mesure des saisons. Il y a quelques années, il avait produit un film "les 4 saisons du cerf" qui a été longuement diffusé à la maison de la faune de Murat. Dernièrement quelques-unes de ses images sont apparues dans notre film "suls caminses de sant Florian". Il a transmis le flambeau à Isabelle, également passionnée par la vie des animaux de nos campagnes. Il lui a transmis les heures de "rushes" que nous exploiterons au mieux, transmettant ainsi la mémoire de Jacques... " AVQR.
Sa passion pour la Nature et la photographie n'a d'égale que son talent et son perfectionnisme.
Nous étions quelques uns à l'avoir vu lors de sa conférence sur les oiseaux des falaises de l'Aveyron à Cazals. Même là, sa force, son courage, son envie avaient été exceptionnels pour nous conter la vie du grand duc, du faucon pèlerin malgré les évènements. Je souhaite lui rendre ici hommage en mon nom et au nom de la SSNTG." Pierre.
" garderons de bons souvenirs du prof et de celui qui a su voir la belle nature avec des heures de patience... " Françoise.
" Nous aussi nous garderons le souvenir d'un homme passionné (et d'un chasseur repenti ! ) par la nature et ses beautés. Nous n'oublierons pas le malin plaisir qu'il prit, lors de la soirée nature à Cazals, à nous demander de chercher sur ses photos de falaises où étaient les grands ducs ? Une façon ludique d'éveiller notre conscience à la présence de ce monde merveilleux, parallèle au nôtre, que nous côtoyons trop souvent sans en voir les richesses.
Désormais, nous scruterons les falaises avec acuité et, à défaut de trouver les grands ducs, nous sentirons la présence de Jacques... " Jean.
" Nous sommes très tristes de cette nouvelle. Nous avons connu Jacques récemment et nous avons été touché par cet homme aussi courageux, profondément gentil, humble et avec un amour aussi fort pour les animaux et la nature. ..." Rachel.
"Je découvre à l’instant cette triste nouvelle qui me bouleverse ainsi que mon épouse. Nous garderons le souvenir d’un homme exceptionnel qui aimait transmettre ses passions. Il m’a ouvert une très grande fenêtre sur la nature. Je lui dois toutes mes connaissances en photographie... " Jean-Paul
"Une pensée amicale pour Jacques, en remerciement de tous les merveilleux moments passés ensemble. Il est devenu un de ses oiseaux chéris...." Christie
"Une bien triste nouvelle mais qui doit mettre un terme à de longues souffrances. Il restera de ce monsieur ses magnifiques réalisations photographiques .... " Michel.
"Magnifique homme, merveilleuse résistance, que la nature l'accueille comme il l'a certainement aimée.. hommage à ce grand Homme "animalier" ....." Pierre.
"Un grand serviteur de la cause animale s’en est allé !..." Jean-Claude.
"...Nous avons eu le bonheur et l'honneur de connaître ce grand défenseur de la nature; il nous a fait découvrir des moments animaliers magnifiques et émouvants. Nous sommes très heureux que vous ayez participé à notre petit film car ainsi, il sera toujours présent parmi nous. Nous ne l'oublierons pas et je ne regarderai plus jamais les oiseaux de la même façon..." La Symphorine.
"...Jacques Borrel nous a quittés, suite à une "longue maladie". C'était notre photographe-caméraman animalier. Il avait animé récemment une conférence sur les oiseaux des falaises de l'Aveyron (voir précédemment). Il s'est bien battu, son amour de la nature lui a permis de "tenir". Si vous habitez notre contrée, vous l'avez certainement vu, souvent le soir, à l'affut pour obtenir l'image fugitive des amours des faucons pélerins ou des grands ducs, suivre leurs progénitures au fur et à mesure des saisons. Il y a quelques années, il avait produit un film "les 4 saisons du cerf" qui a été longuement diffusé à la maison de la faune de Murat. Dernièrement quelques-unes de ses images sont apparues dans notre film "suls caminses de sant Florian". Il a transmis le flambeau à Isabelle, également passionnée par la vie des animaux de nos campagnes. Il lui a transmis les heures de "rushes" que nous exploiterons au mieux, transmettant ainsi la mémoire de Jacques... " AVQR.
Un matin à l'affût.
Le ciel commence à peine à s’éclaircir, le soleil n’est pas encore levé. Il fait froid, ce matin de février, mais vous êtes déjà en place, à proximité de cette branche dégagée au bord de la falaise, caché dans un affût construit depuis longtemps. Chaque année, quelques semaines avant la date prévue, vous l’avez entretenue, cette haie fabriquée de vos mains, des branches savamment entrelacées entre deux petits arbustes, bien solidement pour que le vent, qui souffle parfois violemment sur ces hauteurs, ne détruise pas cet ouvrage d’art. Rajouter de la mousse pour boucher tous les trous de ce mur végétal, ne laisser qu’une ouverture ronde à la dimension de l’objectif photo qui passera au travers de cette fenêtre.
Invisible dans votre poste d’observation, vous êtes assis sur votre petit siège pliant, l’appareil photo sur son trépied, des bâches de camouflage pour compléter le tout et tenter d’étouffer les bruits de déclenchement de l’appareil. Mais pour l’instant, vous attendez, sans bruit. Vous réajustez le col de votre grosse veste, le tour-de-cou, le bonnet bien planté. Le froid est mordant d’autant plus que les bas du pantalon sont mouillés par votre arrivée, de nuit, à travers les buis et genets ruisselants de rosée. Qu’importe. Cette attente est votre plaisir, à l’écoute des derniers bruits de la nuit , des premiers de l’éveil du jour. L’attente dure mais le temps ne compte plus. La branche que vise votre objectif vous révèle peu à peu ses détails. L’écorce, à certains endroits, a disparu, décollée par les serres du rapace qui se pose là régulièrement. Vous la connaissez par coeur, cette branche, le moindre centimètre , le moindre détail, depuis les années qu’elle est là, sous les collimateurs de votre viseur. Les réglages de l’appareil sont corrigés au fur et à mesure du jour qui se lève. Voilà, vous êtes prêt, l’oiseau peut venir. Mais il tarde. Va-t-il se poser ailleurs, sur l’autre arbre de pose, à quelques centaines de mètres de là ? Non, pas de doute, vous êtes confiant, et tenace, toujours y croire.
Et puis, tout d’un coup, arrivant de son aire certainement, car vous ne pouvez voir que la branche, le faucon pèlerin vient de se poser, exactement là où vous l’attendiez. D’abord méfiant, comme toujours. Surtout ne pas bouger, ne presque plus respirer, et ne pas tousser. Cette toux qui ne vous quitte plus depuis des années, ce p….. de cancer. Mais là, en ce moment précis, la maladie n’existe plus, la toux a disparu. Plus rien n’existe, que l’oiseau sur sa branche. Le faucon s’est rassuré, rien ne bouge alentours. Il commence une toilette méthodique. Vous tentez un déclenchement, attentif aux réactions de l’animal. Il n’a pas entendu, vous pouvez vous relâcher un peu. Un coup d’oeil sur les indications du boitier, un dernier réglage et le spectacle peut commencer, l’aboutissement de mois, d’années d’observations, de suppositions, de rendez-vous manqués, de préparations, d’espoirs, de rêves fous. Ces rêves sont réalités aujourd’hui, et vous savourez cet instant.
Il faut dire que vous les connaissez bien, les pèlerins. Tout petit déjà, vous partiez en vélo parcourir les quelques kilomètres qui vous séparaient de la falaise, et vous observiez pendant des heures, assis au bord du vide, le ballet de ce prince des airs. Une remontrance à votre retour à la maison: «Mais où étais-tu donc parti tout ce temps, encore avec ces oiseaux ?» Qu’importe, le lendemain, vous y retourneriez. Je sais qu’aujourd’hui vous avez encore dans la tête l’image de ce petit garçon que vous étiez.
Pour l’heure, à quelques mètres du rapace, vous ne manquez rien du spectacle, le temps s’est arrêté. Vous êtes l’unique spectateur de ce rituel dont l’oiseau a besoin pour assurer son vol et ses chasses. Les photos s’accumulent dans l’appareil. Chacune sera un émouvant souvenir quand vous les visionnerez sur l’ordinateur. Miracle de la technologie. Trente minutes se sont écoulées, l’oiseau après un ébrouement en règle, reprend son vol. Vous restez là, quelques minutes encore, seul devant cette branche, avant de vous décider à ranger le matériel. Satisfaction, bonheur même. Vous étiez venu pour ça, voler quelques moments d’intimité à ce rapace que vous avez toujours admiré.
Le retour est serein. Déjà vous rêvez à d’autres affûts, d’autres oiseaux, d’autres mammifères...
Isa
Invisible dans votre poste d’observation, vous êtes assis sur votre petit siège pliant, l’appareil photo sur son trépied, des bâches de camouflage pour compléter le tout et tenter d’étouffer les bruits de déclenchement de l’appareil. Mais pour l’instant, vous attendez, sans bruit. Vous réajustez le col de votre grosse veste, le tour-de-cou, le bonnet bien planté. Le froid est mordant d’autant plus que les bas du pantalon sont mouillés par votre arrivée, de nuit, à travers les buis et genets ruisselants de rosée. Qu’importe. Cette attente est votre plaisir, à l’écoute des derniers bruits de la nuit , des premiers de l’éveil du jour. L’attente dure mais le temps ne compte plus. La branche que vise votre objectif vous révèle peu à peu ses détails. L’écorce, à certains endroits, a disparu, décollée par les serres du rapace qui se pose là régulièrement. Vous la connaissez par coeur, cette branche, le moindre centimètre , le moindre détail, depuis les années qu’elle est là, sous les collimateurs de votre viseur. Les réglages de l’appareil sont corrigés au fur et à mesure du jour qui se lève. Voilà, vous êtes prêt, l’oiseau peut venir. Mais il tarde. Va-t-il se poser ailleurs, sur l’autre arbre de pose, à quelques centaines de mètres de là ? Non, pas de doute, vous êtes confiant, et tenace, toujours y croire.
Et puis, tout d’un coup, arrivant de son aire certainement, car vous ne pouvez voir que la branche, le faucon pèlerin vient de se poser, exactement là où vous l’attendiez. D’abord méfiant, comme toujours. Surtout ne pas bouger, ne presque plus respirer, et ne pas tousser. Cette toux qui ne vous quitte plus depuis des années, ce p….. de cancer. Mais là, en ce moment précis, la maladie n’existe plus, la toux a disparu. Plus rien n’existe, que l’oiseau sur sa branche. Le faucon s’est rassuré, rien ne bouge alentours. Il commence une toilette méthodique. Vous tentez un déclenchement, attentif aux réactions de l’animal. Il n’a pas entendu, vous pouvez vous relâcher un peu. Un coup d’oeil sur les indications du boitier, un dernier réglage et le spectacle peut commencer, l’aboutissement de mois, d’années d’observations, de suppositions, de rendez-vous manqués, de préparations, d’espoirs, de rêves fous. Ces rêves sont réalités aujourd’hui, et vous savourez cet instant.
Il faut dire que vous les connaissez bien, les pèlerins. Tout petit déjà, vous partiez en vélo parcourir les quelques kilomètres qui vous séparaient de la falaise, et vous observiez pendant des heures, assis au bord du vide, le ballet de ce prince des airs. Une remontrance à votre retour à la maison: «Mais où étais-tu donc parti tout ce temps, encore avec ces oiseaux ?» Qu’importe, le lendemain, vous y retourneriez. Je sais qu’aujourd’hui vous avez encore dans la tête l’image de ce petit garçon que vous étiez.
Pour l’heure, à quelques mètres du rapace, vous ne manquez rien du spectacle, le temps s’est arrêté. Vous êtes l’unique spectateur de ce rituel dont l’oiseau a besoin pour assurer son vol et ses chasses. Les photos s’accumulent dans l’appareil. Chacune sera un émouvant souvenir quand vous les visionnerez sur l’ordinateur. Miracle de la technologie. Trente minutes se sont écoulées, l’oiseau après un ébrouement en règle, reprend son vol. Vous restez là, quelques minutes encore, seul devant cette branche, avant de vous décider à ranger le matériel. Satisfaction, bonheur même. Vous étiez venu pour ça, voler quelques moments d’intimité à ce rapace que vous avez toujours admiré.
Le retour est serein. Déjà vous rêvez à d’autres affûts, d’autres oiseaux, d’autres mammifères...
Isa
Adieu, "Chef".
--------------------------------------------------------
17 avril 2020, toujours dans nos cœurs...
17 avril 2021, "Vous n'êtes plus où vous alliez, vous êtes partout où je vais"
17 avril 2022, 3 ans déjà...
17 avril 2023, 4 ans...
17 avril 2024, 5 ans...
17 avril 2021, "Vous n'êtes plus où vous alliez, vous êtes partout où je vais"
17 avril 2022, 3 ans déjà...
17 avril 2023, 4 ans...
17 avril 2024, 5 ans...
Si vous désirez laisser un commentaire, vous pouvez le faire ici